LE TRIBUNAL DE PREMIÈRE INSTANCE REND POUR LA PREMIÈRE FOIS,
DANS LE DOMAINE DES AIDES D'ÉTAT, UN ARRÊT PAR VOIE DE PROCÉDURE
ACCÉLÉRÉE
La procédure n'a duré que huit mois.
Par requêtes déposées le 20 août et le 7 septembre 2001,
le gouvernement de Gibraltar a, ensuite, demandé l'annulation de deux décisions
du 11 juillet 2001 par lesquelles la Commission avait ouvert la procédure
formelle d'examen en matière d'aides d'État, prévue par le Traité
CE, à l'égard des réglementations de Gibraltar sur deux catégories
spécifiques de société, à savoir les sociétés
"exemptées" (T-195/01) et les sociétés "qualifiées"
(T-207/01), qui bénéficient de franchises fiscales en vertu du droit
national en vigueur.
Faisant droit à une demande de la Commission en ce sens, le requérant
ayant donné son accord, le Tribunal a, le 12 novembre 2001, décidé
de statuer selon une procédure accélérée, une possibilité
nouvelle offerte par son règlement de procédure depuis février
2001. Il s'agit pour le Tribunal du premier cas d'application de cette nouvelle
possibilité procédurale dans une affaire économique.
La Commission avait souligné que la procédure accélérée
lui permettrait de rapidement préciser la procédure à suivre
dans l'ensemble des affaires d'aides d'État sus-mentionnées. Les répercussions
sur la pratique générale adoptée par la Commission dans les procédures
d'aides d'État seraient importantes.
Dans le cadre de la procédure accélérée, le Tribunal a
été en mesure d'organiser l'audience publique dès le 5 mars 2002,
c'est-à-dire quatre mois après l'introduction de la demande de cette
procédure spécifique. L'arrêt du 30 avril 2002 a ainsi clôturé
une procédure juridictionnelle en matière d'aides d'État qui
n'a duré que huit mois, alors que la durée moyenne d'une affaire devant
le Tribunal de première instance était en 2001 de 19 mois et demi.
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Le Tribunal a annulé la décision concernant les sociétés
exemptées, au motif que la Commission avait commis une erreur
en qualifiant la réglementation en cause de régime relatif aux aides
nouvelles, alors que le recours concernant les sociétés qualifiées
a été rejeté comme non fondé.
Rappel: Un pourvoi, limité aux questions de droit,
peut être formé devant la Cour de justice des Communautés européennes
contre la décision du Tribunal, dans les deux mois à compter de sa
notification.
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