La genèse du projet - 1994

 

     
       
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pixelAu début des années 90, la nécessité d'évacuer à terme le Palais en raison de la présence d'amiante et le souci d'être en mesure de faire face aux besoins résultant de l'élargissement de grande ampleur qui s'annonçait ont amené la Cour à envisager un projet de construction ambitieux que les autorités luxembourgeoises acceptèrent de réaliser en tant que maître d'ouvrage, dans le cadre d'une convention avalisée par l'autorité budgétaire de l'Union, aux termes de laquelle la Cour s'engageait à devenir propriétaire des bâtiments selon un système de location-achat.
Les autorités luxembourgeoises ont demandé à l'architecte Dominique Perrault d'élaborer un projet en tenant compte non seulement du cahier des besoins établi par la Cour mais également de l'esprit dans lequel celle-ci souhaitait que le projet fût réalisé.

 
 

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Pour la Cour, en effet, il ne s'agissait plus de construire une nouvelle annexe mais de revoir l'ensemble du complexe pour en faire un nouveau Palais en prenant en compte la nécessité :

  • de prévoir un projet évolutif pour faire face à l'augmentation du nombre d'États membres, et donc de juges, d'avocats généraux et d'effectifs, voire de juridictions, sans bouleverser l'économie générale de l'architecture du complexe immobilier;
  • de séparer clairement, notamment afin d'organiser la sécurité de façon optimale, les espaces publics inhérents à l'activité judiciaire et les espaces « privés » constitués par les bureaux des cabinets des Membres et des services;
  • de donner à la nouvelle construction la même force emblématique que celle du Palais inauguré en 1973.
 
   
La genèse du projet      
 

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Le projet architectural de Dominique Perrault a parfaitement répondu à ces préoccupations. Il se compose :

  • d'un bâtiment de deux étages appelé « Anneau », en dépit de sa forme rectangulaire mais en référence au fait qu'il encercle l'Ancien Palais. L'Anneau est conçu pour permettre, dans une zone non publique dédiée au travail des juges et des avocats généraux ainsi que de leurs collaborateurs, d'accueillir jusqu'à quarante cabinets de Membres;
  • de l'Ancien Palais, conservé mais restructuré. La totalité de l'espace disponible est désormais consacré aux salles d'audience, c'est-à-dire à la face publique de la justice. Pour répondre aux demandes de la Cour, ces salles, de capacité suffisante pour faire face à l'accroissement de l'activité judiciaire, ont été équipées des technologies adaptées au multilinguisme;
  • de deux Tours susceptibles d'être complétées à terme par une troisième tour dont la construction ne remettrait pas en cause l'intelligence du projet architectural;
  • d'une Galerie, qui assure l'unité architecturale et fonctionnelle du nouveau complexe en reliant les nouveaux et les anciens bâtiments.