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Recours introduit le 25 avril 2012 - Tomana e.a. / Conseil et Commission

(affaire T-190/12)

Langue de procédure: l'anglais

Parties

Parties requérantes: Johannes Tomana (Harare, Simbabwe); Titus Mehliswa Johna Abu Basutu (Harare); Happyton Mabhuya Bonyongwe (Harare); Flora Buka (Harare); Wayne Bvudzijena (Harare); David Chapfika (Harare); George Charamba (Harare); Faber Edmund Chidarikire (Harare); Tinaye Chigudu (Harare); Aeneas Soko Chigwedere (Harare); Phineas Chihota (Harare); Augustine Chihuri (Harare); Patrick Anthony Chinamasa (Harare); Edward Takaruza Chindori-Chininga (Harare); Joseph Chinotimba (Harare); Tongesai Shadreck Chipanga (Harare); Augustine Chipwere (Harare); Constantine Chiwenga (Harare); Ignatius Morgan Chiminya Chombo (Harare); Martin Dinha (Harare); Nicholas Tasunungurwa Goche (Harare); Gideon Gono (Harare); Cephas T. Gurira (Harare); Stephen Gwekwerere (Harare); Newton Kachepa (Harare); Mike Tichafa Karakadzai (Harare); Saviour Kasukuwere (Harare); Jawet Kazangarare (Harare); Sibangumuzi Khumalo (Harare); Nolbert Kunonga (Harare); Martin Kwainona (Harare); R. Kwenda (Harare); Andrew Langa (Harare); Musarashana Mabunda (Harare); Jason Max Kokerai Machaya (Harare); Joseph Mtakwese Made (Harare); Edna Madzongwe (Harare); Shuvai Ben Mahofa (Harare); Titus Maluleke (Harare); Paul Munyaradzi Mangwana (Harare); Reuben Marumahoko (Harare); G. Mashava (Harare); Angeline Masuku (Harare); Cain Ginyilitshe Ndabazekhaya Mathema (Harare); Thokozile Mathuthu (Harare); Innocent Tonderai Matibiri (Harare); Joel Biggie Matiza (Harare); Brighton Matonga (Harare); Cairo Mhandu (Harare); Fidellis Mhonda (Harare); Amos Bernard Midzi (Harare); Emmerson Dambudzo Mnangagwa (Harare); Kembo Campbell Dugishi Mohadi (Harare); Gilbert Moyo (Harare); Jonathan Nathaniel Moyo (Harare); Sibusio Bussie Moyo (Harare); Simon Khaya Moyo (Harare); S. Mpabanga (Harare); Obert Moses Mpofu (Harare); Cephas George Msipa (Harare); Henry Muchena (Harare); Olivia Nyembesi Muchena (Harare); Oppah Chamu Zvipange Muchinguri (Harare); C. Muchono (Harare); Tobaiwa Mudede (Harare); Isack Stanislaus Gorerazvo Mudenge (Harare); Columbus Mudonhi (Harare); Bothwell Mugariri (Harare); Joyce Teurai Ropa Mujuru (Harare); Isaac Mumba (Harare); Simbarashe Simbanenduku Mumbengegwi (Harare); Herbert Muchemwa Murerwa (Harare); Munyaradzi Musariri (Harare); Christopher Chindoti Mushohwe (Harare); Didymus Noel Edwin Mutasa (Harare); Munacho Thomas Alvar Mutezo (Harare); Ambros Mutinhiri (Harare); S. Mutsvunguma (Harare); Walter Mzembi (Harare); Morgan S. Mzilikazi (Harare); Sylvester Nguni (Harare); Francis Chenayimoyo Dunstan Nhema (Harare); John Landa Nkomo (Harare); Michael Reuben Nyambuya (Harare); Magadzire Hubert Nyanhongo (Harare); Douglas Nyikayaramba (Harare); Sithembiso Gile Glad Nyoni (Harare); David Pagwese Parirenyatwa (Harare); Dani Rangwani (Harare); Engelbert Abel Rugeje (Harare); Victor Tapiwe Chashe Rungani (Harare); Richard Ruwodo (Harare); Stanley Urayayi Sakupwanya (Harare); Tendai Savanhu (Harare); Sydney Tigere Sekeramayi (Harare); Lovemore Sekeremayi (Harare); Webster Kotiwani Shamu (Harare); Nathan Marwirakuwa Shamuyarira (Harare); Perence Samson Chikerema Shiri (Harare); Etherton Shungu (Harare); Chris Sibanda (Harare); Jabulani Sibanda (Harare); Misheck Julius Mpande Sibanda (Harare); Phillip Valerio Sibanda (Harare); David Sigauke (Harare); Absolom Sikosana (Harare); Nathaniel Charles Tarumbwa (Harare); Edmore Veterai (Harare); Patrick Zhuwao (Harare); Paradzai Willings Zimondi (Harare); Cold Comfort Farm Cooperative Trust (Harare); Comoil (Private) Ltd (Harare); Divine Homes (Private) Ltd (Harare); Famba Safaris (Private) Ltd (Harare); Jongwe Printing and Publishing Company (Private) Ltd (Harare); M & S Syndicate (Private) Ltd (Harare); Osleg (Private) Ltd (Harare); Swift Investments (Private) Ltd (Harare); Zidco Holdings (Private) Ltd (Harare); Zimbabwe Defence Industries (Private) Ltd (Harare); Zimbabwe Mining Development Corp. (Harare) (représentants: D. Vaughan, Queen's Counsel (QC) ; M. Lester, R. Lööf, barristers ; M. O'Kane, solicitor)

Parties défenderesses: Conseil de l'Union européenne, Commission européenne

Conclusions

La partie requérante conclut à ce qu'il plaise au Tribunal :

annuler la décision 2012/97/PESC du Conseil, du 17 février 2012, modifiant la décision 2011/101/PESC du Conseil, concernant des mesures restrictives à l'encontre du Zimbabwe (JO 2011, L 47, p. 50), dans la mesure où elle concerne les parties requérantes ;

annuler le règlement d'exécution (UE) n° 151/2012 de la Commission, du 21 février 2012, modifiant le règlement (CE) n° 314/2004 du Conseil concernant certaines mesures restrictives à l'égard du Zimbabwe (JO 2012, L 49, p. 2), dans la mesure où il concerne les parties requérantes;

annuler la décision d'exécution 2012/124/PESC du Conseil, du 27 février 2012, mettant en œuvre la décision 2011/101/PESC concernant des mesures restrictives à l'encontre du Zimbabwe (JO 2012, L 54, p. 20), dans la mesure où elle concerne les parties requérantes ;

condamner les parties défenderesses aux dépens.

Moyens et principaux arguments

À l'appui du recours, les parties requérantes invoquent cinq moyens.

Premier moyen tiré de ce que les parties défenderesses ont soumis des particuliers et des personnes morales aux mesures restrictives sans qu'un fondement juridique approprié ne les y habilite. Ni le Conseil, ni la Commission n'ont le pouvoir d'imposer des mesures restrictives à des acteurs non étatiques du Zimbabwe au seul motif que, selon des allégations infondées, ces acteurs auraient commis des agissements criminels au Zimbabwe. Ces allégations infondées visent souvent des évènements survenus avant la formation du gouvernement d'unité nationale. Les institutions ont agi au delà de la compétence qui leur est limitativement reconnue en matière répressive, et les mesures en cause sont inappropriées et disproportionnées quelque soit l'objectif légitime de politique étrangère et de sécurité commune considéré.

Deuxième moyen tiré de ce que les parties défenderesses ont commis une erreur manifeste en considérant que les critères d'inscription sur liste, tels qu'énumérés dans les mesures attaquées, étaient remplis, car :

les parties défenderesses n'étaient pas juridiquement habilitées à inclure les parties requérantes dans le champ d'application des mesures en se fondant uniquement sur des allégations aux termes desquelles ces dernières étaient des membres du gouvernement du Zimbabwe appartenant au ZANU-PF, ou collaboraient avec de telles personnes, et

les parties défenderesses n'étaient pas juridiquement habilitées à inclure les parties requérantes dans le champ d'application des mesures en se fondant sur des allégations, vagues et non étayées, d'agissements délictueux prétendument commis dans le passé, souvent avant que le gouvernement d'unité nationale ne soit formé.

Troisième moyen tiré de ce que les parties défenderesses n'ont pas fourni les motifs suffisants ou adaptés pour pouvoir inscrire des individus ou des personnes morales dans les mesures attaquées.

Quatrième moyen tiré de ce que les parties défenderesses n'ont pas respecté les droits de la défenses des parties requérantes, ni leur droit à un contrôle juridictionnel effectif, car

les parties défenderesses n'ont fourni aucune information précise ni aucune preuve pour étayer leurs vagues allégations selon lesquelles les parties requérantes auraient commis de graves agissements délictueux, et

les parties défenderesses n'ont pas donné aux parties requérantes la possibilité de faire valoir leurs observations sur le dossier et sur les preuves retenues à leur encontre.

Cinquième moyen, tiré de ce que les parties défenderesses ont, de manière injustifiée et disproportionnée, violé les droits fondamentaux des parties requérantes, dont notamment le droit au respect de leur propriété, de leurs affaires commerciales, de leur réputation, de leur vie privée et de leur vie de famille.

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