Ordonnance du Tribunal (troisième chambre) du 14 septembre 2015 –
Slovaquie/Commission
(affaire T‑678/14)
« Recours en annulation – Ressources propres de l’Union – Responsabilité financière des États membres – Obligation de verser à la Commission le montant correspondant à une perte de ressources propres – Lettre de la Commission – Acte non susceptible de recours – Irrecevabilité »
1. Recours en annulation – Actes susceptibles de recours – Notion – Actes produisant des effets juridiques obligatoires – Lettre de la Commission invitant de manière informelle un État membre à mettre des ressources propres traditionnelles à la disposition du budget de l’Union – Exclusion – Lettre ne produisant pas d’effets juridiques obligatoires – Irrecevabilité du recours (Art. 263 TFUE ; règlement du Conseil nº 1150/2000 ; décision du Conseil 2007/436) (cf. points 24-26, 35-48, 53, 57, 60)
2. Ressources propres de l’Union européenne – Constatation et mise à disposition par les États membres – Responsabilité des États membres – Portée [Règlement du Conseil nº 1150/2000, art. 2, § 1, 9, § 1, et 17, § 1 et 2 ; décision du Conseil 2007/436, art. 2, § 1, a), et 8, § 1] (cf. points 28-34)
Objet
| Demande d’annulation de la prétendue décision de la direction générale du budget de la Commission contenue dans la lettre BUDG/B/03MV D (2014) 2351197, du 15 juillet 2014, par laquelle cette dernière sommerait la République slovaque de mettre à sa disposition le montant brut s’élevant à 1 602 457,33 euros (dont il convient de déduire 25 % à titre de frais de perception) correspondant à une perte de ressources propres traditionnelles, et ce au plus tard le premier jour ouvrable qui suit le dix-neuvième jour du deuxième mois suivant l’envoi de ladite lettre. |
Dispositif
2) | | Il n’y a pas lieu de statuer sur les demandes en intervention de la République fédérale d’Allemagne et de la Roumanie. |
3) | | La République slovaque est condamnée à supporter ses propres dépens et ceux exposés par la Commission européenne. |
4) | | La République slovaque, la Commission, la République fédérale d’Allemagne et la Roumanie supporteront chacune leurs propres dépens afférents aux demandes d’intervention. |